27 juillet – mont Thabor

Publié le 27 juillet 2008 par GUMS

Pour cette ascension du
Mont Thabor, important sommet de la Haute-Maurienne, nous étions 6 participants
au départ du Lavoir, au dessus
de la station de Valfréjus.
Il est 8h30 quand
nous nous élançons
, et la
randonnée commence, déjà dure, par une montée raide et assez longue sur un chemin
carrossable, jusqu’à une petite retenue. Le point de vue s’élargit alors
nettement, révélant les alpages et quelques sommets. La civilisation
disparaît complètement pour laisser place à la nature avec tous ses charmes :
marmottes et tapis de fleurs multicolores. Puis, progressivement, notre objectif du
jour apparaît au loin, très loin. Le chemin est en pente assez régulière et peu
accentuée jusqu’au Col de la Vallée Etroite. A notre gauche, nous dominant de
toute leur hauteur (3000 m), se dressent les Trois Rois Mages (dans les nuages !),
qui forment la frontière avec l’Italie.

Passé le col, nous contournons
par la gauche le petit massif qui nous barre la route directe, et nous rejoignons
le vallon du Peyron, où des sortes de tarines décolorées essaient de bronzer sous
un soleil timide. Au fond de ce vallon, nous empruntons un chemin très raide qui
se dessine au milieu d’éboulis divers. Non sans mal, nous atteignons tout de
même le col des Méandes, duquel nous pouvons admirer le profil impressionnant du
Grand Séru. Une petite pause s’impose avant d’aborder les derniers 400 m, pas
les plus faciles. Le terrain devient alors exclusivement minéral. Le sentier est
raide, entrecoupé par endroits de quelques névés. Durant toute cette dernière
montée, la chapelle du Mont Thabor nous sert de point de mire et c’est avec le
souffle court que nous l’atteignons enfin, vers 12h30. Des photos, des messages
et quelques prières décorent sympathiquement l’intérieur de cette petite
chapelle sans prétention. Pour rejoindre le sommet tout proche, il faut encore
arpenter une centaine de mètres en pente douce. Là, un panorama un peu bouché
s’offre à nous : le Queyras, la barre des Ecrins, l’Oisans, le massif du Galibier,
la vallée de Valmeinier, les aiguilles d’Arves et une partie de la
Vanoise.

Après quelques photos, nous
choisissons d’aller manger adossés à la chapelle, à l’abri du vent. La
température reste un peu fraîche. Normal, on est à plus de 3000 m d’altitude. Le
pique-nique se déroule joyeusement et se termine par une dégustation de
chocolats et de biscuits.

14h. Bon, et si on pensait à
redescendre? Pour le retour, nous avons choisi de réaliser une boucle et pour cela, par
le même chemin qu’à la montée, nous rejoignons, tout d’abord, un petit col au
dessus des névés. Puis, nous bifurquons à droite, direction le col de la
chapelle, atteint facilement en traversant une jolie combe dominant le Lac Blanc.
A partir de là … plus de sentier! Débrouillez-vous pour tracer votre chemin au
milieu des gros éboulis et à travers les quelques névés pentus! Cette longue
traversée un peu chiante nous fait passer sous les grandes falaises du Thabor et
ensuite, il faut encore remonter d’une centaine de mètres pour atteindre le
Passage du Pic du Thabor. Les difficultés ne sont pas terminées pour autant.
Nous devons redescendre encore quelques névés, contourner un joli petit lac tout
bleu et enfin, remonter légèrement jusqu’au Col (encore un !) du Cheval Blanc.
Ouf ! Nous pouvons enfin voir, de loin, le chemin que nous avions emprunté ce
matin, à la montée. On tient le bon bout. Confiants et satisfaits, nous
redescendons alors négligemment un petit sentier jalonné par quelques cairns et
là … c’est le drame. En trébuchant, Mado fait une lourde chute et son tibia
vient violemment heurter une pierre. Heureusement, elle s’en tire avec
seulement, j’ai envie de dire, une vilaine éraflure et un gros hématome, en plus
d’une belle frayeur. Christophe, en véritable petite infirmière dévouée, lui
prodigue alors les quelques attentions nécessaires pour soulager la douleur et
nous reprenons ensuite, plus tranquillement, notre descente. Celle-ci nous amène
à slalomer entre le Lac Long et le Lac Rond, à passer à proximité du refuge du
Mont Thabor pour atteindre enfin le Col de la Vallée Etroite franchi quelques
heures auparavant. A partir de là, une petite pluie nous accompagne dans la
longue mais dernière descente, jusqu’aux voitures que nous rejoignons vers
19h.

Résultats des courses : 9h de
marche, plus de 1600m de dénivelée cumulée, environ 20 km parcourus, 4 cols
franchis, 1 sommet à près de 3200 m d’altitude gravi … et presque pas de
blessés ! Bref, une grande randonnée quelque peu exigeante mais qui mérite bien
les efforts consentis, même si un ciel plus dégagé aurait pu la rendre encore
plus belle.

Olivier

Catégorie: Randonnée pédestre

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"La montagne est un havre de pets" (Jacques S)