Pointe Rousse du Criou (26/01/13)
6h30 pétantes, tout le monde était au point de rendez-vous. Tout le monde, sauf notre « carte découverte journée » qui, on l’apprendra plus tard, s’est planté de place… Direction Samoëns donc pour Alex, Éléna, Stephanie, Thibault, Cédrik et moi, Bruno. Au programme, 1870m de dénivelé positif, 5h de monté, pour atteindre la Pointe Rousse du Criou.
Le froid est vif à la sortie de la voiture, mais la journée s’annonce ensoleillée. Nous nous mettons en chemin vers 8h, skis au pieds. Nous nous arrêtons pour l’indispensable test DVA après quelques mètres. La première étape se passe bien, tout le monde capte mon signal. Je m’éloigne et passe mon vieil ARVA 9000 en mode recherche. Là, les choses se gâtent : je ne réceptionne pas. Après démontage il s’avère qu’il y a un faux-contact dans le logement des piles. J’ai changé les piles la veille et cela semble avoir déclenché le problème. Je triture un peu les piles, cale un bout de bois dans le logement et ça a l’air de fonctionner de nouveau. Le BRA prévoyant un risque niveau 2, nous décidons que je peux continuer la course (il ne s’est plus mis hors tension par la suite).
Après 100m de dénivelé, surprise : les forestiers se sont amusés à débarder des troncs sur le chemin. Résultat, de la neige noire, de la glace, du bois, des cailloux… Malgré notre ténacité, nous finissons par déchausser et porter les ski sur 50 ou 100m. Le reste de la portion en foret est très bon. Éléna, est en pleine forme. Elle vise le 540m/h sur une piste peu pentue. Autant dire que ça dépote (sans mauvais jeu de mot). Après 700m de monté, nous sortons enfin de la forêt vers les chalets du Trot. Le soleil nous accueil. Malheureusement, la buvette indiquée depuis le bas semble irrémédiablement fermée…
Le paysage est désormais totalement dégagé. Imaginez une large combe de 1500m de large parsemée de petites butes et de creux formés par les lapiaz recouverts de neige. Nous sommes totalement seuls. La neige est variable : souple sur les pentes peu exposées et encore gelée sur les pentes au sud. Cédrik se met un petit coup de pression sur ces portions gelées avec ses peaux droites (il est joueur). Du coup le groupe se met à faire l’accordéon. Et l’accordéon, Alex, faut pas trop lui en jouer (sauf si c’est Éléna – comprenne qui pourra). Du coup, il décide de ralentir, de demander à tout le monde de rester groupir et il entreprend de refaire une belle trace bien optimisée. La neige est excellente à présent et nous salivons déjà en pensant à la descente.
Enfin, nous nous retrouvons sous le « mur final ». Une portion à 40° (je pense, les photos me semblent assez parlantes) avec une neige en plusieurs couches. La croute de surface repose sur du sucre, lui même sur une couche dure. Après avoir laissé pas mal de jus (merci Thibault pour la trace), le chef décide qu’on termine à pied les 50 derniers mètres. Nous arrivons au sommet à 13h15.
La décision est prise de descendre le mur pourri et de manger en bas. À ce moment là j’ai un gros coup de mou. Fatigue ? Petite insolation ? Déshydratation ? Je ne sais toujours pas. La descente du mur se passe plutôt bien pour tout le monde, avec des styles variés. La pause me requinque et le reste de la descente n’est que pur bonheur. Il n’y a presque aucune trace ! On récupère la piste forestière et on fini à pied dans le bourbier des forestiers.
Fait intéressant, nous n’avons croisé que 4 personnes.
Crédits photos : Éléna, Cédrik
Catégorie: Ski de randonnée
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