Publié le 12 mai 2013 par Bertrand C.

Après un mois d’Avril où les Week-ends furent maussades, les ponts et viaducs de ce début de mois de Mai n’ont pas été très favorables non plus. Pas évident de décider d’une ballade pour ce Week-end des 11 & 12 Mai. Il faut attendre les dernières prévisions et après avoir consulté douze milles sites météo deux options se dessinent: le Val d’Aoste ou le sud de nos Alpes françaises. On décide avec Stéphanie de tenter le Mont Thabor.

A la permanence du vendredi on ouvre la carte. D’emblée Jessica se plonge dedans et trouve une chouette idée de ballade pour le samedi afin de remettre les jambes dans le bon sens (un mois sans rando !). Xavier serait également partant mais il doit se déclarer forfait pour cause de casse matérielle (ses skis sont en réparation). Il pourrait louer, vous-dites-vous ? Certes, mais le gaillard chausse du 47,5 !

Samedi matin nous nous retrouvons à 6h place des Romains avec la troupe qui a prévu de tenter le Cheval Noir. Nous faisons une bonne partie de la route ensemble. Après avoir franchi le tunnel de Fréjus nous atteignons Bardonechia puis la Vallée étroite et le refuge Terzo Alpini (http://www.terzoalpini.com/FR/index.html). En effet notre idée est de tenter le Mont Thabor par le versant Sud. Cette Vallée étroite a été « réquisitionnée » par la France après la 2nde guerre mondiale mais géographiquement et culturellement parlant elle est italienne. En effet on accède directement à cette vallée par Bardonechia, alors qu’il faut franchir le « col de l’Echelle » pour l’atteindre en venant de la « France de l’intérieur » – comme disent les alsaciens. Et d’autre part on y parle avant tout italien.

Accueil sympathique dans ce refuge qui se trouve tout au bout de la route. Le gardien connait le secteur par coeur et est de bon conseil. Il nous confirme que l’idée de Jessica est encore jouable et nous partons donc pour le « Col de l’étroit du vallon », vers l’ouest. 200 m de portage dans les Mélèzes puis on chausse les skis pour traverser les dernières clairières assez pentues avant d’atteindre un valon plus ouvert et plus doux. La descente est en bonnes conditions. De plus il fait soleil – enfin – et nous sommes abrités du vent du Nord qui est assez sensible ces jours ci dans le secteur. Nous passons l’après-midi à faire la sieste dehors, à lire des Montagnes Magazines des années 2000, à deviser et à ramasser des bourgeons de mélèzes. Stéphanie en révait depuis des années; elle va enfin pouvoir tester la gnôle de bourgeons de mélèzes !

Autour d’un copieux dîner (apértif offert puis Lasagne puis Tajine puis dessert) nous échangeons avec un couple de raquetteurs lyonnais et deux skieurs grenoblois qui ont gravi l’Albaron le jour même.

Dimanche: nous quittons le refuge à 6h30 pour 5 heures d’ascension vers le sommet du Mont Thabor. Il fait beau; le vent du Nord est toujours là mais sur ce versant Sud nous sommes relativement protégés. Au sommet nous croisons deux français partis de Valfréjus et bien refroidis par une montée dans le vent et sous les nuages. En effet comme hier nous sommes à la frontière du beau temps et au Nord du Thabor les nuages restent assez présents.

Sur les conseils du gardien du « rifugio Terzo Alpini » nous descendons par un Vallon plus sauvage, celui du lac Blanc, à l’ouest de l’itinéraire de montée. La neige, dur au début, se transforme ensuite et nous pouvons profiter de cette délicieuse neige de printemps.

Nous fêtons ce beau week-end au refuge avec bières, tartes et capuchinos.

Pour info voici un tour classique sur 3 jours: j1 – départ de Névache pour le refuge des Drayères; j2 – Thabor et descente au rifugio Terzo Alpini; j3 – retour sur Névache par le col du Vallon.

Ce Thabor a eu une intensité particulière pour moi car j’avais prévu de gravir cette montagne il y a 10 ans, avec Jean-Marie Le Gourriérec. Le projet n’a pas pu se réaliser. J’ai depuis une carte du lieu, un endroit où je n’étais jamais allé jusqu’à aujourd’hui. Cette carte est un peu dépassée, ne comporte pas le cadrillage GPS et ne fait pas état des nouveaux sentiers. Mais c’est bien sûr avec cette carte et une pensée pour Jean-Marie que j’ai atteind la chapelle sommitale de ce Mont.

 

Catégorie: Ski de randonnée