GUMS Annecy

WE Bessans 28-29/03/15

Publié le 5 avril 2015 par Virginie V.

Samedi 28 mars, il est 6h Annecy s’éveille, 8 gumistes chargent 2 voitures sur le parking des Romains et prennent la direction de Bessans au fin fond de la Maurienne,

Le ciel est bleu, la journée s’annonce plutôt bien….

2h45 plus tard, nous y voilà, nous sommes entourés de belles montagnes, les skis au pied, on part sur les pistes de skating pour commencer, le CR est vite attribué…

Arrivés au refuge, on fait le bilan : 4 pieds douloureux, une tête rouge, les estomacs crient famine… On mange sur le pouce (pas facile) et on repart grevés de 2 personnes préférant se regriller la pilule au soleil ! Et du soleil il y en avait ! Un cagnard d’enfer qui, agrémenté de la digestion rendait la montée vers le Col de la Bessanaise éreintante.

Aller il se fait tard, mieux vaut redescendre. Petit selfie, on swouitch et hop hop hop les beaux virages jusqu’au refuge !

Entre anecdotes croustillantes et bière au Safran, s’organise un atelier manip de corde sur les renforts du refuge. La saison d’alpi s’annonce… de toute beauté !

20h20, le soleil est couché mais la préparation de la course du lendemain est loin d’être bouclée. On racole expérience des groupes de la journée, météo, BNA, infos diverses du gardien pour bâtir notre plan d’attaque. Le clou du spectacle fut la sortie de la règle de trois, du théorème de Pythagore et du rapporteur pour calculer la date de réveil du lendemain prenant en compte le changement d’horaire. Mais Caro pose alors sur la table l’arme suprême : la dernière génération de montre à gousset… rose bien entendu !

Là il est temps de partir se coucher, en organisant en chemin un concours de brosse à dents avec des inconnus. Le record de l’Ubaye n’est toujours pas égalé !

Caro et Claire

Jour 2, réveil 6h… Ou plutôt 5! Malgré un long débat la veille sur le changement d’horaire l’alarme est arrivée trop tôt. Heureusement nous avions un plan B pour vérifier l’heure et la journée commence donc par un dodo général pour une heure de plus. Le GUMS devrait proposer une formation décalage horaire car il nous était arrivé la même erreur l’année dernière en Italie 🙂

Au petit matin le temps est bien différent de la veille… Purée de pois au petit dej’ pour tout le monde. Juste le temps de se préparer et tout se dégage, le ciel bleu est de retour!

La montée reprend sur les traces d’hier, avec cette fois la ferme intention d’atteindre l’Albaron.

Les ampoules de la veille sont encore bien présentes mais nous avançons tranquillement. Xavier en tête de train pour la trace et les cordes tournent pour lester les plus vaillants. La neige est dure et nécessite de mettre les couteaux, quelques bonnes rafales de vent nous rappellent que le mauvais temps doit arriver mais rien de bien méchant. Bref, jusqu’ici tout roule! Même l’altitude ne semble pas trop atteindre la fine équipe.

Arrivé au dernier col, deux solutions. Le passer malgré une corniche visible et descendre par le glacier ou attaquer directement la descente. Xavier et Sylvain partent en éclaireur avec une corde mais la réponse nous viendra du ciel. Très brusquement les nuages et le vent fort se lèvent. Seule solution, la fuite. Dans le brouillard, le vent, la neige, la tempête!

Lao Tseu a dit « Quand tu arrives au sommet, tu n’as fait que la moitié du chemin ». Tout le monde pensait avoir une montée difficile, elle ne fut rien par rapport la descente!

Tout en conversions, sur de la croûte glacée, avec des rafales à nous faire tomber par terre. Sans aucune visibilité. Au col nous avions croisé un groupe de 6 personnes qui semblaient un peu perdu. Ils s’empressent de nous rattraper et de rester gentiment derrière en espérant que nous allons les ramener au parking. Au fur et à mesure le ciel se dégage un peu, et la neige permet de faire quelques virages. Ce fut de courte durée car il faut déchausser… Pas de neige, pas de ski! Mais du canyoning histoire de retrouver la vallée. On aura tout fait!

Nous arrivons donc sur la route de montée au refuge, faux plat descendant, dans de la soupe et sous la pluie. Dernière épreuve de se multisport mythique, le skating.

Alors voila, ce fut X-trem mais personne ne le regrette. L’Albaron reste à conquérir, et il ne paie rien pour attendre!

Guillaume