La GPT (« j’ai pété ») au Grand paradis du 8 au 13 juillet
Participants : Daniel (notre gentil organisateur ou « œil de Lynx »), Nath (« antimoustique » ou « destructor » en référence au jeu de la tour), Xav (Jésus) et moi-même.
Samedi
Le point de RDV à 11 h le samedi, nous rejoignons Vagrisenche par le tunnel du Mont Blanc. Nous arrivons à 13 h 30 au parking de Rhême-Notre-Dame où nous laissons la voiture. Un taxi nous emmène à Uselières (organisation aux petits oignons). La rando démarre sous le soleil, mais rapidement une petite pluie « brumisatrice » vient nous rafraichir. Les gouttelettes se transforment rapidement en grosse averse…Nous sortons donc parapluies et ponchos. La journée est courte nous arrivons en moins de 2heures au refuge Mario Bezzi. Il se situe à côté d’un lac où des enfants jouent dangereusement sur la banquise. Le panorama est superbe et le dépaysement déjà là. Le refuge est confortable (douches chaudes, petits dortoirs) et on y mange bien (soupe minestrone, pâtes à la tomate, pommes de terre sautées avec de la viande, tomme « vivante » dite céronnée, flan au caramel). Nous partageons la table avec des Belges.
Dimanche
Nous repartons à 7 h 50 après café et tartines. Le temps est couvert et la pluie vient rapidement nous rafraichir (nous sortons ponchos et parapluies). Sur les crêtes deux bouquetins semblent s’affronter, nous voyons aussi des marmottes. La pluie a cessé, nous arrivons au col de Bassac Déré (3082 m) à 11 h, nous y déposons nos sacs et montons à la pointe (Becca) de la Traversière (3338 m). Du sommet, nous avons une très belle vue sur la Grande Sassière, la Vanoise, les Écrins, le Mont Blanc, le Valais, le Grand Paradis. Nous prenons une photo au sommet (dernière photo souvenir de ma goretex orange). Nous redescendons pour retrouver nos sacs et « casser la croute ». Nous descendons en direction du refuge Benevolo. Nous passons par le lac Goletta (2699 m), la pluie est forte. Nous entendons le tonnerre, Nath accélère peut-être par peur de prendre une petite décharge. Nous rejoignons le refuge et commandons rapidement de quoi récupérer et nous réchauffer (Birre « Moretti » et boissons chaudes). Vient ensuite la longue attente jusqu’au repas du soir…Les portions sont généreuses, d’ailleurs aucun des Japonais de la table voisine ne viendra à bout de l’assiette de Polenta.
Lundi
Nous partons à 7 h 40. Le temps est ensoleillé. Daniel a bien étudié le parcours, il nous montre que pour rejoindre le refuge Savoia, nous devons franchir le col de Nivolet (Colle del Nivolet). Tels des moutons, nous nous mettons en marche et suivons le guide. Daniel s’arrête, regarde la carte, se gratte la tête… un doute ! Nous sommes à droite du torrent. Il faut faire demi-tour ou traverser… Nous choisissons la deuxième option… Nous quittons nos chaussures, l’eau est très très froide… aucun de nous n’a envie de tomber ! Nous nous séchons pour réanimer nos orteils et continuons l’étape.
Vers midi, nous arrivons en haut du col. Je lance un malheureux« oh… putain ! ».Je viens de réaliser que j’ai laissé ma Goretex à Benevolo. Conséquence : j’écope du compte rendu.
Nous laissons les sacs au col de Basei (à 3176 m) pour monter à la pointe de Basei où il y a un trou dans la roche et où est posée une croix (3338 m). Il y a un passage sur corde. Je regarde mélancoliquement au loin le refuge Benevolo où est restée ma Gortex… sniff !
Nous redescendons après avoir pique-niqué en direction du refuge Savoia. Nous traversons des névés, passons à proximité de lacs de montagne, croisons oiseaux (Traquet et Citelles) et marmottes qui évoluent dans la flore alpestre (gentianes, myosotis, campanules, epilobes, Arnica, Senançon, etc.). Et encore une fois, nous arrivons secs au refuge avant le déluge… (au final plus vraiment besoin de Goretex !). Le refuge est vintage, mais calme et le repas est juste gargantuesque !!
Mardi
Nous partons à 7 h 50 sous le soleil et la fraicheur. Nous suivons le Doire du Nivolet jusqu’au sentier qui monte au Grand Collet. En suivant le méandre de la rivière, nous croisons des familles de marmottes. Les jeunes s’affrontent devant nous. En direction le Grand Collet (2832 m), nous apercevons des chamois sur la crête. Passé le col, nous percevons, en face, le fameux refuge Vittorio Emanuele II. Sous la menace de l’orage, nous pressons le pas et atteignons le refuge Tetras Lyre… notre coup de cœur à tous (nous le recommandons) ! Il est beau, confortable et la cuisinière nous régale (Gnocchi alla fontina/pâtes aux courgettes, omelette jambon fromage, etc.)
Mercredi
L’estomac pleinement satisfait, nous repartons le lendemain à 7 h 55. Nous montons à travers une belle forêt de mélèzes sur un chemin très bien tracé et pavé par endroits. Nous passons sans vraiment le vouloir par le fameux refuge Vittorio Emanuele II. L’architecture du bâtiment est un peu surprenante. Ce refuge est le point de départ « classique » pour l’ascension du Gran Paradiso. Nous poursuivons l’étape pour rejoindre le refuge Chabod. En chemin nous croisons marmottes, écureuils et autres curiosités végétales (dont les nigritelles noires). Nous arrivons à 13 h 10, ce qui nous laisse le temps de contempler le paysage, de bouquiner, écrire des cartes postales, de jouer au Rami et à la tour en bois (seul jeu auquel veut bien jouer Daniel). Nous nous mettons au lit tôt (vers 21 h).
Jeudi
Réveil à 4 h. Cette dernière étape sera longue avec 11 heures de marche.
Le petit déjeuner ressemble à un petit concours « flatulences incontrôlées »… ce qui fait beaucoup rire le couple de népalais. On pourrait croire qu’il s’agit d’une préparation physique pour la « GPT »…
Nous partons avant 5 h « à la frontale », ce qui nous permet de croiser sur la descente de la Côte Savolère des chamois, une hermine. Arrivés au parking Desot, nous suivons la route jusqu’au pont du grand Clapey où nous entamons la montée au col du Manteau. Nous suivons les panneaux jaunes de la GPT. Nous croisons encore chamois et marmottes. La descente du grand manteau en direction des lacs de Djouan se fait à travers un pierrier. Les jeunes chamois y sont plus à l’aise que nous. Nous pique-niquons au « lac noir ». Ce dernier est très mal nommé puisqu’il est bleu clair… nous le renommons « lac poisson » (en référence à sa forme). Dommage, nous ne pouvons pas nous baigner, c’est interdit ! Nos fromages et saucissons terminés nous repartons pour la dernière ascension à plus de 3000 : le col d’Entrelor (3007 m). Lors de la descente, les pieds commencent à chauffer, nous les trempons dans le torrent d’Entrelor. Nous bouclons la boucle vers 16 h à Rhêmes-Notre-Dame. Nous prenons un verre Chez Lidia où j’aurais dû retrouver ma Goretex !! C’est un rdv manqué puisque le gardien du refuge de Benevolo a oublié de la déposer (j’attends maintenant une livraison par la poste…).
Conclusion
Séjour au top ! Nous avons bien marché dans des paysages magnifiques, croisé de nombreux animaux et surtout nous avons bien ri !
« Tips » :
Vérifier de quel côté du torrent vous vous situer !
Ne pas jouer au Rami avec Xavier, il ne vous laissera jamais gagner
Ne pas s’alléger de sa goretex à Benevolo, le service de navette n’est pas fiable
Nath est une très bonne secrétaire (merci pour tes précieuses notes !). Vous pouvez avoir auprès d’elle plus de précisions sur le contenu exact des repas…
Pour plus de renseignements chiffrés sur les dénivelés et distances parcourues, contacter Daniel (attention ses renseignements seront payants !)
À noter, possibilité de douche (50 cts) à Rhême-notre-Dame… c’est un peu la loterie, certaine cabine fonctionne mieux que d’autre (Daniel a dû terminer sa douche dans la cabine de Xav)
Lien utile :
Rhôôô un beau compte rendu comme ça et pas de commentaires ??? Ca y est le mal est réparé… Belle littérature, on s’ y croirait ! J’ aime bien la photo de Daniel le bras tendu vers le lointain, on dirait Napoléon montrant l’ Italie à ses troupes après le Mont Cenis :^) En avant mes fidèles grognards !!!