Pointe de la Grande Journée
Vers la pointe de la Grande Journée (Beaufortain) – 26/01/2019
Participants : Daniel, Florent, Clémence, Méline, Jean-Nike, Jimmy, Ophélia, Antoine
1/ Commencer la journée par se mettre un (gros) chantier
Parfois, on se dit qu’il aurait mieux fallu rester au lit à faire la grasse mat’. C’est ainsi que cette journée a commencé pour moi, au volant de ma kangoo. Après avoir dépassé Albertville, nous sommes montés en direction du hameau du Daru. L’avantage d’aborder le Beaufortain de ce côté, c’est que cela permet d’être quasiment seuls sur un parking de départ de rando, un samedi où les conditions sont bonnes. Le seul inconvénient…c’est que la montée au hameau est plutôt sauvage.
Après quelques lacets, on découvre une route recouverte d’une bonne grosse couche de neige. Et bim, petite erreur de conduite, et voilà une kangoo tanquée dans le bas-côté. Et nom de zeus, ça pèse lourd une bagnole ! Et c’est là qu’arrive un savoyard enthousiaste (mais pas très compétent) avec une immense pelle à la main. Il propose un plan dont il a l’air très sûr, et nous, gros nuls en mécanique, nous le laissons faire. Je vous passe les détails, mais quelques secondes plus tard, que trouve-t-on dans la neige ? Le ressort arrière gauche de notre voiture et deux pièces en plastique… et une bagnole qui ressemble à une BX tunning (vous vous rappelez la voiture de votre papi ?). Là, ça commence à vraiment sentir le renard. Après l’arrivée d’une équipe de pelleteurs, de tireurs (hu ! hu ! hu !), de pousseurs, on réussit à sortir la BX de son ornière. Et on arrive tant bien que mal au début de la rando.
Moralité de ce début de journée : connaître un minimum de choses sur sa bagnole évite de faire de grosses conneries ! J’avoue avoir découvert l’existence de deux trucs super importants : un crochet de remorquage au niveau du pare-choc (avant et arrière), et un anneau de treuillage (généralement dans le cric) à visser dans l’emplacement dédié sur le pare-choc. Ça peut valoir le coup d’y jeter un coup d’œil à la maison tranquille !
2/ Réussir (enfin) à monter sur les skis
On réussit à chausser les skis, beaucoup plus tard que prévu, à cause de cette mésaventure. L’objectif de cette journée : c’est la pointe de la Grande Journée. Le début de rando commence avec un long chemin forestier dans un plat montant, mais bien enneigé. On sort au niveau d’une grande trouée (la Ravoire). C’est l’occasion de faire un point nivologie, proposé par Daniel. La couche récente s’est accumulée sur une couche assez épaisse, formant un ensemble sans cohésion. La température étant plus élevée que les jours précédents, on voit des coulées qui sont parties dans les versants exposés au sud. On comprend mieux le risque nivologique étonnant du BRA, risque 1 sous 2400m, risque 3 au dessus, avec des pentes sud craignos.
Puis on atteint les chalets du soufflet. Et là au milieu de nulle part, on croise un skieur qui a l’air peu renseigné : « C’est par là le Planay ? » qu’il me dit. « Euh, pas trop mec ». Je réalise qu’il ne s’agit pas d’un skieur de randonnée sans carte, mais d’un skieur de piste qui s’est totalement égaré. Nous on continue à monter avec les peaux, lui s’attaque à un chantier de montée en canard/escalier de quelques centaines de mètres.
Au niveau du chalet, la météo est étonnante. Il fait plutôt beau, mais avec un ciel laiteux, et des lumières assez mystiques en direction du sud. Le rythme est tranquille, mais des ampoules se révèlent ici et là, rendant la montée plus douloureuse. Vu l’horaire et les mésaventures du matin, on ne pourra pas aller au sommet, on décide de s’arrêter sur une épaule un peu avant les lacs de Lavouet. C’est l’heure du pique-nique ! Ensuite c’est l’heure des bonnes surprises. Tout d’abord une avalanche… de tablettes de chocolat (miam !). Puis, c’est le soleil qui pointe enfin le bout de son nez, et qui chasse le côté laiteux avec visibilité réduite. Et le meilleur, c’est la descente, avec une poudreuse très skiante, et qui fait bien plaisir ! On s’applique à faire de belles traces sous un beau ciel bleu ! Après un petit border-cross dans la forêt, on rejoint notre piste forestière pour une session typée « skating ».
3/ Rentrer à la maison à la vitesse d’une voiture sans permis
Retour à la voiture…et oui, la BX, elle n’a pas bougé ! On essaye d’alléger au maximum la kangoo, on met dedans les gumistes les plus sveltes (oui, oui ! on ne rigole pas au fond !), et puis on prend notre mal en patience. Il faudra y aller tout doux, tout doux ! On réussit quand même à rejoindre saint jorioz pour rejoindre les autres qui nous ont attendu, et pour boire un coup bien mérité !
Antoine
Petite leçon suite à cette « aventure » : bien connaître son véhicule et ne pas laisser un quidam (certe bien intentionné …) prendre l’opération de remorquage en mains !!