Dimanche matin 6h58, je quitte le parking de ma résidence. Comme dit Florence Foresti, « je suis laaaarge! » Pas encore bien intégré la règle du « l’heure indiquée sur la fiche de course, c’est l’heure de départ et en aucune façon l’heure de rendez-vous ni l’heure du réveil d’ailleurs ». Me voilà lancé à 180 sur la rocade pour rattraper un retard qui évidemment n’est pas rattrapable…. La sens-tu, la bonne odeur du compte-rendu qui se profile à l’horizon? Arrivé place des romains à 7h05, tout le monde à l’air détendu et… je suis pas le dernier! Je la ramène pas trop néanmoins…

On charge tout le fourbi et 8 valeureux Gumistes dont 3 encadrants (Elena, Alex et Cedrik), quel luxe! Mais en même temps méfiance, va falloir se tenir à carreau… Direction le col de la Colombière avec pour objectif le Col de Balafrasse, dans la chaine du Bargy.

On se gare, on décharge. Une certaine personne que je ne nommerai pas n’a pas collé ses peaux. Moi je rigole en dedans! Là Alex décrète que c’est pas grave, que c’est normal puisque c’est une première sortie de ski de randonnée pour Karine et ce sera un collage pédagogique. Bon apparemment ça vaut pas non plus un compte-rendu, grand seigneur, je ne relève pas l’intolérable injustice, il parait qu’on comptera les points en fin de journée.

On se met en route avant d’attraper froid, tu parles il fait au moins 15°C! On commence par la route du col, c’est plat. Le décor est magnifique et une superbe journée s’annonce. 50 mètres plus tard, une personne certainement bien intentionnée souligne que j’ai une fuite! Ma poche à eau est percée. Trahison! Est ce que dénoncer les copains, c’est ça l’esprit Gumiste? Alex se tappe un AR aux voitures pour me rapporter une bouteille plastique de secours. Merci à lui!

Test DVA réussi pour tout le monde. Bon… On quitte bien vite la planitude de la route pour attraper la pente. Petite explication rapide sur les conversions, leur utilité et la meilleure façon de les exécuter tout en restant élégant (et surtout debout). Je surveille Karine du coin de l’œil… et la vache, elle se débrouille bien!

Nous voilà arrivé au resto du col. Au passage, on se fait doubler par un rigolo qui monte a pied avec les skis sur le dos, pourquoi pas. On grimpe à une allure que je trouve bien soutenue. neige dure, on met les couteaux. Concentré sur ma respiration et mes skis qui se croisent, j’arrive à peine à profiter du panorama qui pourtant est grandiose. On crève de chaud! petite pause glou glou. Allez petite traitresse de tout à l’heure, je te pardonne!

Col en vue! Loin, loin devant. On enlève momentanément les couteaux dans cette partie plus plate. L’ascension finale est, elle, bien raide et il fait de plus en plus chaud. On va finir en slip si ca continue! Et heureusement, les bonnes choses ont toujours une fin et on arrive tous a bon port en plus ou moins bon état de fraicheur!

On fait une petite pause, histoire de reprendre des forces.Le picnic sera pour plus tard, à mi descente. On se rhabille un peu, on décolle les peaux, et on se jette, tels des oisillons sautant du nid. La vache c’est pentu!. La neige est plutôt bonne en haut je connais pas les termes techniques pour la qualifier, mais y a du croquant, y a du fondant et je me régale sur cette partie! Je note 1 point CR pour Julie qui perd une rondelle de bâton. On cherche 2min et on en trouve une autre. Arrivé à un petit dôme, on s’engage dans une combe large et tout aussi pentue, labourée par une coulée d’avalanche. Pas facile de skier là dedans!

Quelques petites chutes de rien du tout plus tard, on installe le camp pour casser la croute. Comme souvent, le meilleur moment de la journée! D’autant plus qu’aujourd’hui y a du dessert : chocolat aux éclats caramel beurre salé, chouquette, cookies trop cuits, mmmh! Je ne sais plus qui a évoqué la question de faire l’impasse ou pas sur la gaufre de Thônes afin d’éviter les bouchons (de Thônes aussi). Pour moi c’est une question qui ne se pose pas, la gaufre était d’ailleurs mentionnée dans la fiche de course, mais d’un commun accord on prend l’option de faire l’impasse. Je ravale ma colère et une chouquette. Nathalie, est à bloc et veut repeauter pour faire une deuxième ascension vite fait! On la retient de force.

Reste plus qu’à se laisser rouler pour finir cette pente. Tiens aujourd’hui la soupe arrive après le dessert?! La neige se faisant rare par ici mieux vaut faire gaffe ou tu mets les skis! Nous arrivons enfin au Col de la Colombière, puis nous filons tout schuss vers les véhicules. On va fêter cette belle journée et se récompenser autour d’un panaché bien blanc pour la plupart et d’un sérieux badoit pour Nath.

Un grand Big up à la belle équipe : Elena, Alex, Cédrik, Nadège, Julie, Karine, Nathalie