Combe Sauvage et le signe indien

Publié le 21 février 2025 par Bertrand C.

La dernière fois que nous sommes allés Stéphanie et moi effectuer cette belle virée à la Combe Sauvage notre équipe a été amenée à appeler les secours, l’une d’entre nous s’étant luxée l’épaule dans une chute sur neige dure en haut de la combe de Montarquis.

Il nous fallait vaincre le signe indien !

Ce contexte m’a d’ailleurs rendu – trop ? – défensif lorsque j’ai reçu la veille un message d’une gumiste avec laquelle je n’avais pas eu d’expérience montagne. J’ai constaté qu’elle se posait de bonnes questions, qu’elle s’était intéressée au topo… La course est côtée 3.2 et il y a une pente à 40°. Après tergiversation j’ai décidé de ne pas prendre le risque de ne pas être à la hauteur et d’emmener cette personne dans une galère. C’est un cas de conscience assez classique pour un petit encadrant amateur – et vieillissant !

Finalement on se retrouve à trois avec Chloé et Stéphanie. Skis aux pieds à 8h direction le col de la Colombière. Peu à peu un rythme se met en place, les gestes répétitifs de cette marche glissée caractéristique.

On monte en direction de Balafrasse dans une ambiance que Stéphanie qualifie à juste titre de « Dévoluyesque » ! On est quasi seuls et par ailleurs la Pointe du Midi nous offre sous cet angle une belle proue qui aurait sa place dans le massif des Hautes-Alpes. Rive gauche on s’oriente vers la pente qui mène à la Porte d’Enfer, sous la Pointe du Midi. Sur la fin on décide de mettre les crampons.

On descend ensuite la belle pente un peu raide (c’est là que se situent les 40°) de la Combe Sauvage, dit aussi Cu Déry, avant de remettre les peaux pour atteindre le haut de la combe de Montarquis où la pause casse-croûte s’impose. Une Montgolfière chemine au dessus de la crête, poussée par un vent de secteur Sud.

Quand on redémarre pour descendre Montarquis on profite d’une neige de printemps « moquette à poil long » comme disent les puristes.

Mais il ne faut pas trop se laisser embarquer car il faut rejoindre le col de la Colombière; une traversée nous attend avec quelques surprises: une harde de Chamois, l’absence de neige à un endroit et la nécessité de remettre les skis sur le sac pour un passage en mode rando d’été sur la chaume. Enfin on remet les skis et les peaux pour reprendre de la hauteur et surplomber le col de la Colombière pour envisager le « glide final » comme disent les libéristes.

Bien sûr on s’arrête boire un coup à la terrasse du premier restaurant que l’on croise et on réalise bien la chance que l’on a eu de pouvoir faire ce tour dans ces conditions.

B.

 

Catégorie: Vie du club

2 commentaires

  1. merci Bertrand pour ce beau compte-rendu qui fait rêver, encore que, je n’aurais pas voulu être des vôtres…mais qui me rappelle de belles randonnées avec le gums,avec quelques galères, mais aussi qui laissent de très bons souvenirs.

  2. Merci Bertrand pour le partage de cette belle sortie, découvrir ton compte rendu est toujours un régale et les photos donnent envie d’y être !

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