Lac de Peyre

Publié le 24 janvier 2013 par Bertrand C.

Pour cette seconde sortie du cycle de progression nous nous sommes retrouvés ce dimanche 20 janvier au matin, de nuit, sous la pluie, après avoir bravé un sévère verglas sur les routes du coin. Mais jamais le doute ne s’est immiscé dans nos esprits, pas une minute nous avons envisagé de rebrousser ce chemin qui allait nous mener vers la montagne pure et sauvage, la gloire et la beauté aussi ! Grand dieu, l’appel était trop fort.

Direction : la route du col du Chinaillon ; garés, parés et DVA testés, nous démarrons la balade quand les nuages s’ouvrent sur le bleu qui ne nous quittera plus. Qui l’eut dit ?! Au col deux options : la facile ou la plus technique dans du raide. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Le Bébert de service de nous emmener allègrement nos débutants dans du 35° histoire de tester leur goût du vertige et leur sens de l’équilibre au milieu des conversions. Humpf… Heureusement nous ne déplorons aucune perte et la pause au soleil nous requinque.

A peine repartis nous sommes survolés de quelques mètres par un magnifique gypaète barbu. Moment aussi exceptionnel que fugace. Nous le reverrons plus loin, enrouler des ascendances et s’élever sans avoir besoin de faire la moindre conversion, lui !

Jessica prend la tête de notre caravane et travaille la combe afin d’optimiser la trace et c’est beaucoup mieux comme ça. En effet la trace à moutons déjà en place ressemble à une épreuve du championnat du monde de conversion !

Le but de notre excursion, invisible puisque sous 2 mètres de neige, est atteint à midi. Jessica, Erwan et Frédéric s’offrent une petite extension de programme en grimpant les pentes Sud de Balafrasse. Pendant ce temps fusent les échanges de bons procédés : saucisson contre prune, fromage contre prune, chocolat contre prune, etc.

La neige à la descente est variable mais nous trouvons de bons filons. Nos perdreaux s’en sortent très bien.

On sent la fatigue poindre sur la fin. Pour achever le programme (et la troupe) rien ne vaut un petit exercice de recherche collective de DVA, à brasser la neige jusqu’à la taille ! On aura une bonne raison d’aller se coucher ce soir.

Bilan : on a pu tester pas mal d’aspects de la rando à ski, accumuler les conversions, titiller des pentes à 35°, redescendre un bref passage avec les peaux et les talons libres, gouter la prune, se vautrer, se relever, enchainer de beaux virages, chercher des DVA et bien sûr… Débriefer tout ça autour d’une gaufre chez Denis à Thônes !

A noter : outre la classe du gypaète, nous avons aussi pu apprécier celle de ce que l’on a baptisé l’Erwan-style (prononcer à l’anglaise). Perte d’adhérence dans un passage raide à la montée ? Erwan ne se laisse pas déstabiliser pour autant et franchi le passage à genoux ! Que dire du concept de la conversion couchée ?! Et ça marche… En tout cas pour lui !

 

Catégorie: Ski de randonnée

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